Ecrire mais pourquoi ?

Je me suis posé la question en voyant le film Pride, cher mon lecteur. C’est l’histoire d’un groupe de gays qui décide de défendre les mineurs dans leur combat intense contre Thatcher en 1984. Sauf que les mineurs gallois ne sont a priori pas enclins à se laisser supporter par une bande de tapettes de Londres. C’est une histoire véridique, l’histoire d’un homme surtout, le leader des Gays and Lesbians Support Minors, qui n’imaginait pas sa vie sans engagement, sans combat. Aujourd’hui le réalisateur continue le combat en racontant cette histoire, bien sûr le combat ne concerne plus les mineurs mais il est encore partout. L’art, filmer, écrire, photographier, peindre, jouer, sculpter. Pour rendre le monde plus beau ? Pour distraire le peuple ? Je pense qu’on peut réunir ces exigences avec un engagement, un message politique. L’art qui ne combat rien, c’est comme le vote blanc, c’est se mettre au service de l’ordre établi et des dominants, toujours plus dominants. La génération Y, de geek, ne descendra pas dans la rue tant qu’elle aura des cupcakes, de la Vedett et une connexion wi-fi. Mais la génération Y aimerait un monde ouvert et tolérant et si l’art pouvait influer sur les comportements individuels, si l’art peut modifier, subtilement, un comportement, alors l’art est beau et grandiose.

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